Aventure aéroportuaire

Samedi le 7 juillet dernier, je me réveille toute fébrile et me prépare à passer une "longue journée" car j'attends ma très chère amie que je n'ai pas vue depuis 1 an déjà. Je n'avais rien prévue faire dans la journée. Grosse erreur! J'ai fait les cents pas dans l'appartement et entre chez moi et le café du coin. L'après-midi s'achève enfin et je m'apprête a me rendre à l'aéroport. À ce moment, je suis vraiment énervée. Les émotions que je suis en train de vivre ressemblent davantage à une première "date" qu'à des retrouvailles. Remarquez, c'est agréable d'avoir des papillons au ventre. Je voudrais les vivre en écoutant de la musique à fond la caisse les fenêtres baissées, mais oh malheur la radio de l'auto est brisée! Tant pis. Vingts minutes se sont écoulées lorsque je roule sur la route de l'aéroport et que je vois un avion décolé devant moi. L'image est fantastique! Moi qui adore les avions mais qui a une peur bleue d'y monter. Le coup allongé comme une girafe, sourire incontrôlable, les fesses sur le bord du siège, c'est pas mêlant le conducteur d'à côté a semblé se dire "Ça y est elle va sauter de la voiture!". Là je me sens comme une petite fille qui voit un château de princesse en vrai vrai. C'est Walt Disney! Je prends le billet de stationnement dans la machine. J'aime bien ces machines...c'est peut-être un nain qui nous donne le billet, je suis à Walt Disney après tout! Bon, enfin, je roule dans le stationnement intérieur à la recherche d'une place le coeur me débattant dans la poitrine. Je ne trouve aucune place!!! Je suis venue des dizaines et des dizaines de fois ici et c'est aujourd'hui que je ne trouve pas de place où me stationner *#%?&*#$! En effet, je sacre et m'énerve. Bon du calme, du calme là. Je trouve une place, descends et me met à courir. À noter que je ne suis pas du tout en retard mais en avance de 45 minutes! J'entre dans l'aérogare et je cherche les arrivées comme une poule sans tête. Là, je me rends compte comme un flash que j'ai l'air d'une fille qui vient accueillir son chum qu'elle n'a pas vu depuis des lustres! Je me surprend même à imaginer la scène. Une fille qui coure vers l'homme de sa vie et lui saute au coup devant tout le monde, larmes, rires, musique de fin de film, papillons, fleurs, coeurs et tout le tralala. Bon, je reviens à la réalité. Je vais au bar me chercher un café. Un CAFÉ! Non mais à quoi j'ai pensé? Je n'ai pas pensé en fait. Ça y est, mon poul va grimper à 200, je vais m'effondrer, les ambulanciers vont me réanimer, je tomberai en amour avec le plus beau des 2, c'est le syndrôme Florence Nightingale! Euh... De retour à la réalité. Je reviens à un rhytme passablement normal. Je me cherche une place tranquille pour attendre. Je trouve un banc près d'un jeune homme sexy. Ça prend au plus 2 minutes et un vieil homme s'assoie à côté de moi et commence à me parler. "Monsieur, à votre avis suis-je attentive à votre saga familiale?" ne lui ai-pas dit. En effet, je ne lui ai pas dit ça et je l'ai laissé monologuer. Je remarque que le jeune homme me regarde intensément la poitrine, pas seulement lui d'ailleurs. Je me rapelle soudain que je porte un t-shirt avec l'inscription "Cerveza por favor". Hihihi... C'est long... Jusqu'à ce que le vol arrive. Enfin! L'attente est interminable. Je scrute tous les visages qui sortent de la zone sécurisée. Pas de surprise. Elle ne sort pas et je commence à m'inquiéter car ça fait une heure que le vol est arrivé. Je commence à croire que je me suis peut-être trompée de journée (tout à fait moi!) mais l'orgueil prenant le dessus sur toutes les émotions, je ne vais pas demander de nouvelles. J'ai même du mal à me résoudre à téléphoner aux parents de mon amie. Je le fais quand même. Ils ne sont pas à la maison et je laisse un message en prenant bien soin de ne pas dire que je suis à l'aéroport à attendre absolument personne comme une dinde! Ouais... Le lendemain matin la nouvelle vient à mes oreilles. Elle arrive aujourd'hui dimanche à 18h00. Fiou! Je suis tout de même soulagée, car au fond de moi persistait une petite inquiétude. À l'aéroport ce dimanche-là j'étais étonnemment calme pour une fille nerveuse. J'avais tout vécu la veille on dirait bien!